Existe-t-il pire supplice que d’attendre ? Attendre après un diagnostic médical, attendre après une réponse d’un futur employeur, attendre après un appel de son futur amoureux ou de sa future amoureuse, attendre un retardataire qui risque de vous faire perdre une occasion en or, l’avion, un rendez-vous important ou une place de choix dans un cinéma ou un restaurant.
En somme, attendre est une émotion qui engendre une angoisse que nous détestons tous et qui agit instantanément sur notre imagination. À partir du moment où commence l’attente, le film intérieur des scénarios négatifs s’enclenche. Qu’on soit considéré une personne imaginative ou que ne le soit pas, notre imagination est sans égale. Les scénarios les plus fous nous passent par la tête et envahissent notre corps.
L’envahissement du corps est réel, nous ressentons les effets négatifs des différents scénarios qui nous passent par la tête et pire, nous oublions que ce que nous imaginons n’est pas réel, que ce ne sont que des conséquences possibles et non pas la réalité. En résumé, nous devenons paranoïaques pour un court moment. Cependant, ce court moment d’angoisse prend beaucoup de temps à se résorber.
Lorsque qu’on parle de courts moments on peut parler de quelques secondes à quelques semaines. Bien sûr, plus l’attente est longue, plus l’angoisse risque de s’aggraver et peut devenir terriblement difficile à supporter. Un certain nombre de personnes ne peuvent pas supporter ces moments d’attente sans aide médicale et c’est vraiment une catastrophe quand on en arrive à un tel point d’angoisse.
Comment contrôler ses angoisses dans des cas pareils ?
Question existentielle direz-vous, bien sûr, il n’est pas aisé d’y arriver et encore moins de tenter de trouver des façons de le faire qui répondent à l’ensemble des cas. Cependant, à défaut de trouver une solution ultime ou l’ensemble des solutions pour tous les types d’angoisse, on peut certainement en réduire l’intensité et par le fait même les effets.
Pour y arriver il ne suffit pas d’avoir une attitude positive qui rend fou le voisinage et tous ceux qui nous côtoient. L’attitude positive est certainement requise, mais soyons sérieux et surtout pragmatique, il faut que notre comportement soit conséquent avec notre personnalité, autrement on agit tout simplement contre nature et surtout on ne croit pas une seule seconde que ce comportement sera bénéfique.
Ce que je propose est assez simple, d’abord, il faut prendre une approche facile et qui rapide à utiliser, je vous propose une solution qui fonctionne merveilleusement bien pour moi et qui est vraiment d’une simplicité déconcertante et que vous avez probablement entendu des milliers de fois, la voici :
Prendre une bout de papier et faire trois colonnes, une avec le scénario que vous venez d’imaginer, la seconde colonne avec les conséquences de ce scénario et la dernière colonne avec le ou les sentiments que cela provoque en vous. Simple, très simple mais vraiment efficace. Premièrement, ceci libère votre cerveau par le simple fait de les écrire et d’organiser vos pensées, vous libérez votre tête de se méli mélo, vous n’avez plus à y penser vous n’avez qu’à le lire.
Deuxièmement, durant le temps que vous prenez pour griffonner ces informations sur un bout de papier, vous concentrez vos efforts sur un seul sujet, donc, vous évitez d’imaginer d’autres scénarios qui s’accumuleraient par-dessus celui-ci. Du moins, le risque d’accumulation est considérablement réduit pendant que vous faites l’exercice de mettre ce scénario sur papier.
D’ailleurs il est probable que certains de vos sentiments négatifs provoqués par ce scénario soit des sentiments que vous pouvez difficilement expliquer. Puisque l’écriture est un exercice qui est très long si on le compare à la pensée, généralement on évite d’écrire inutilement et on tente d’aller à l’essentiel, à ce qui est vraiment important et pertinent. Le fait d’écrire nous force à être plus rationnel dans l’élaboration des scénarios et de ces conséquences.
Avez-vous déjà essayé cette méthode ? Si oui, j'aimerais savoir ce que vous en pensez.
Suis ton coeur, pour que ton visage brille durant le temps de ta vie Plathotep
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vendredi 13 novembre 2009
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Une pratique certainement très efficace mais le réflexe est à prendre !!!
RépondreSupprimerLe tempérament est très important dans ce risque de névrose due à l'angoisse.
Par ailleurs, ce sont certaines types d'attentes ou de scénarios qui font toujours tilt en nous et nous transforme parfois au bord de la folie.
J'en sais quelque chose car certaines situations me mettent dans tout mes états sans que je puisse me contrôler. Après j'en rit mais sur le coup, c'est vraiment dur à vivre pour moi et les personnes qui m'entourent. Heureusement cela ne dure pas. Pour d'autres personnes, plus pessimiste de nature, une sorte de déprime s'installe et je crois que c'est plus pernicieux et dangereux pour elles car la souffrance dure plus longtemps et s'amplifie lentement et retombe tout aussi lentement, voir laisse des traces indélébiles, l'angoisse ayant marqué la mémoire plus que la réalité.